Ce n'est pas encore la fin.
Je n'ai pas écrit tous les articles que j'avais en tête. Et je ne sais pas si je le ferai.
Je devrais étudier en ce moment.
Mais on ne chasse pas l'inspiration.
Il me reste 7 jours en France.
J'ai si hâte que mes bagages sont déjà pratiquement fait.
J'ai réglé tous les facteurs administratifs qui peuvent exister en France (Et dieu sait qu'il y en a).
Ça semble choquant à dire que j'ai hâte de rentrer.
C'est choquant, parce que ce n'est pas seulement pour mes proches.
Mon temps ici est fait.
J'en ai eu assez.
Ce n'est pas quelque chose que vous entendrez (Lirez) souvent des gens ayant voyagé longtemps ou ayant fait des études ailleurs. C'est toujours l'expérience la plus extraordinaire de leur vie et ils ne voudraient jamais revenir. Et comme dans un effet de masse, gênés d'avouer la vérité, on proclame tous la même chose.
Je ne dis pas que ce n'est pas l'expérience la plus extraordinaire de ma vie. On apprends effectivement avec le voyage beaucoup de choses, on change.
Je ne dis pas non plus arriver comme ça avec une réalité qui s'applique à tous. Pour ceux qui ont vécus l'expérience sans anicroche, c'est une chance. C'est de cette façon que certains partent vivre à l'étranger.
Il reste tout de même faux d'affirmer qu'il n'y a jamais de problème. Que l'on est forcés d'avoir apprécié chaque minute.
Un paquet de raisons peuvent expliquer un échange un peu raté. L'endroit, l'organisation ou tout simplement soi-même.
En grande défenderesse des non-dits, je me place contre ces récits de voyages, d'échanges, qui ne montre que les bons côtés. Pourquoi? Parce que cela place des attentes irréalistes. Comment ne pas se sentir mal et ne pas comprendre « quel est notre problème ? » lorsque ça ne va pas à l'étranger? « On m'avait pourtant dit que c'était la meilleure expérience ». « Je suis supposé tout apprécier ».
J'ai hâte de rentrer, car la France n'est pas ma place. En tout cas, pas de la façon qu'on me l'a présenté. J'ai peut-être été malchanceuse, je l'accorde. J'ai statuée là-dessus il y a déjà 2 mois.
Ne vous m'éprenez pas. Je me considère tout de même chanceuse d'avoir pu vivre ici. D'avoir pu voir toutes ces villes, tous ces pays, toutes ces choses. J'en ai vu bien moins que d'autres, sûrement moins que ce j'avais prévu. Mais j'imagine que chaque expérience est unique.
Tout le point est là. Si je n'avais pas eu ces attentes aussi élevées, cela aurait peut-être été plus facile. Pour les moments difficiles, je ne me serais pas raccroché à « Pourquoi je n'aime pas ça? » et « Je suis prise au travail, je devrais être en train de voyager ». J'aurais pu me raccrocher à « Je tisse vraiment de beaux liens avec mes collègues de travail. La vraie vie française! » et « J'ai ce voyage de planifié dans 3 semaines, ça sera génial!».
Que vous partiez pour un voyage « pack sac », un échange, un travail, dépassé un certain temps, ça se pourrait que ça soit difficile. C'est normal. Mais il y a de grandes chances que vous oubliez ces moments difficiles par la suite, pour laisser la place à tous les autres, agréables.
Et n'ayez pas honte de vouloir rentrer. Les voyages permettent de se trouver. Et de la même façon que Gargantua et Pantagruel traversent je ne sais combien d'épreuves pour trouver le trésor qui leur apprends finalement que ce qu'ils cherchaient, ils l'avaient déjà, ça se peut que vous vous exiliez à 4000 km de chez vous pendant 4 mois pour vous rendre compte que vous l'aimez vraiment beaucoup, votre chez vous.
XOXO
Megg