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Le mal du pays



Je prends quelques minutes, à l'instant, pour écrire d'un trait ce que je me retiens de dire depuis près de 2 semaines.


Je ne me relirai même pas, je veux ça authentique.


J'ai eu honte, parce que la lune de miel de mon arrivée n'a duré qu'une journée. J'ai eu honte, parce qu'après ça, ça été le mal du pays. Et on ne pense pas être cette personne qui n'ira pas bien. Qui n'aimera pas son pays d'accueil pour toutes sortes de raisons.


Après chaque phase de pessimisme, j'essayais d'être optimiste. Et je réussissais.


Puis la journée suivante, il arrivait autre chose. On me rajoutait une couche.


J'ai paniqué.


Je me suis sentie prise au piège, avec une envie intense de rentrer au Canada.


Heureusement, mes proches m'ont majoritairement dissuadé. D'ailleurs, ceux m'ayant encouragé dans mon histoire de rentrer au Canada, c'était pas un bon « move ». Ne le faites plus s'il vous plaît.


Si j'avais été préparée, je crois que ça se serait mieux passé. Mais j'ai négligé ça. Mon programme scolaire a négligé ça. Je suis débarquée ici informée sur le pays, mais pas sur ce que j'allais y faire. Et c'était tout sauf ce que je m'étais imaginé.


Alors, voilà. J'ai eu le mal du pays. Je l'ai encore un peu. Et j'ai eu très honte.


Mais je ne veux pas me sentir mal pour quelque chose que je ne pouvais ni prévoir ni contrôler.


Je reste ici jusqu'au 18 décembre, tel que prévu, ne vous inquiétez pas.


Mais ce n'est pas un voyage ordinaire, de vacances, loin de là. C'est un chamboulement complet.


XOXO

Megg


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